RESPECT DE LA MÉMOIRE DE LA REINE ELIZABETH II : UNE LEÇON POUR L’AFRIQUE

 

Ce 19 septembre 2022, environ quatre milliards de personnes à travers le monde suivent les médias pour vivre en direct les funérailles de la Reine ELIZABETH II. Onze jours après sa mort, plus de 500 têtes couronnées, chefs d’État et de gouvernement prennent part à ces obsèques. L’impressionnant dispositif visible ce lundi dans la capitale britannique illustre le symbole que représente ELIZABETH II pour les Anglais et le reste du monde. Ces 10 dernières années ont été marquées par des documentaires présentant les temps forts de la vie de la reine et son parcours qualifié par tous d’exceptionnel. 

Des dizaines de dirigeants africains prennent également part à ces obsèques, parmi lesquels le premier ministre camerounais JOSEPH DION NGUTE qui représente personnellement le chef de l’État PAUL BIYA. 

Dès l’annonce du décès de la reine le 8 septembre 2022, tout était prévu et connu. Toutes les actions qui ont suivi étaient préparées et tout se passa sans difficulté. Sur le continent africain, la mort d’une autorité traditionnelle marque souvent le début d’une interminable bataille de succession. Même lorsque les règles non écrites sur le sujet existent dans ces royaumes ou chefferies, ce sont des contestations honteuses qui sont parfois visibles. Ces débats conduisent quelquefois à l’intervention des autorités administratives, représentant le pouvoir central, généralement néocolonial. 

Le respect donné à la reine nous interpelle en tant qu’africain. Dans plusieurs régions au Cameroun, c’est souvent difficile, une fois dans une communauté, de savoir qui dirige, car aucun respect n’est donné au chef. Dans les régions où ce respect est encore, heureusement, visible, certaines de ces autorités se laissent fréquemment corrompre par des élites politiques en période électorale ou pour l’achat de grandes parcelles de terrain. 

Même s’il est vrai qu’une comparaison entre la reine ELIZABETH II et les chefs sur le continent peut surprendre, il faut dire que le respect donné à cette grande souveraine mérite aussi d’être donné à nos chefs, à nos rois. Comme c’est le cas au Royaume-Uni ou les Britanniques paient un impôt pour l’entretien de la Couronne, les États africains peuvent faire pareils avec nos chefs qui, pour être respectés à la dimension de leur personnalité, méritent de sortir de la précarité. 

Comme la Reine ELIZABETH II est célébrée dans le monde, les souverains comme S.M Ibrahim Mbombo Njoya, S.M Aboubakary Abdoulaye, S.M Dikongue Jean Paul, S.M Jean Rameau Sokoudjou Tchendjou I et S.M Robert Esuka Endeley doivent être respectés. 

Leurs parcours doivent être enseignés dans les écoles. Certains des détails de leur succession doivent être publiés et la promotion doit être faite à propos, car pour mieux les respecter, nous devons mieux les connaître. 

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